Sommet international sur la sécurité nucléaire (La Haye, 24 et 25 mars 2014) [nl]

M. François Hollande, président de la République Française, et M. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, se sont rendus aux Pays-Bas à l’occasion du Sommet international sur la sécurité nucléaire qui s’est tenu à La Haye les 24 et 25 mars.

Communiqué du Sommet de La Haye sur la sécurité nucléaire :

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Communiqué du Sommet de La Haye sur la sécurité nucléaire
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Point-presse Ministère des Affaires étrangères (21 mars 2014)

Quels sont les enjeux du sommet ?

Il s’agit du troisième sommet sur la sécurité nucléaire depuis sa création : le premier avait été organisé en 2010 aux États-Unis, le deuxième en 2012 en Corée du Sud – et le quatrième se tiendra en 2016 aux États-Unis en 2016. Une cinquantaine d’États y participeront.

Ce sommet porte sur la sécurité nucléaire civile (à savoir l’extérieur des réacteurs et des installations) - et non sur la sûreté nucléaire (qui concerne l’intérieur des installations et le fonctionnement du réacteur nucléaire).

Les principaux objectifs en sont les suivants :

- sécuriser au maximum le stockage et le transport des matières fissiles pour éviter les risques terroristes (transports, lieu de production, traitement des déchets) ;
- renforcer la sécurité des installations civiles, notamment s’agissant des normes de protection ;
- renforcer la coopération internationale sur ce terrain ;
- mieux évaluer les risques de terrorisme nucléaire ou radiologique ;
- examiner la ratification et l’entrée en vigueur des textes visant à minimiser la circulation de l’uranium hautement enrichi.

Nous sommes, en France, en pointe sur la sécurité nucléaire. Nous avons ratifié tous les instruments de sécurité nucléaire et notre règlementation nationale compte parmi les plus avancées dans la mise en œuvre des recommandations de l’AIEA.


Déclaration de La Haye G7 sur la situation en Ukraine (24 mars 2014)

1. Nous, dirigeants de l’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis d’Amérique, de la France, de l’Italie, du Japon, du Royaume Uni, Président du Conseil européen et Président de la Commission européenne, nous sommes rencontrés à La Haye pour réaffirmer notre soutien à la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de l’Ukraine.

2. Le droit international interdit l’acquisition, par la coercition ou la force, d’une partie ou de la totalité du territoire d’un Etat par un autre Etat. Une telle action viole les principes sur lesquels repose le système international. Nous condamnons le référendum illégal qui s’est tenu en Crimée en violation de la constitution ukrainienne. Nous condamnons également énergiquement la tentative illégale, de la part de la Russie, d’annexer la Crimée en contravention avec le droit international et les obligations spécifiques internationales. Nous ne reconnaissons aucune de ces actions.

3. Aujourd’hui, nous réaffirmons que les actions de la Russie vont avoir d’importantes conséquences. Cette violation évidente du droit international constitue un grave défi à l’Etat de droit dans le monde entier et devrait susciter l’inquiétude de toutes les nations. En réponse à la violation de la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine par la Russie et afin de montrer notre détermination à riposter individuellement et collectivement à ces actions illégales, nous avons imposé un certain nombre de sanctions contre la Russie et les personnes et entités responsables. Nous demeurons prêts à intensifier ces actions, y compris des sanctions sectorielles coordonnées qui auront un impact de plus en plus important sur l’économie russe, si la Russie continue à aggraver cette situation.

4. Nous rappelons à la Russie ses obligations internationales et ses responsabilités, y compris celles à l’égard de l’économie mondiale. La Russie doit opérer un choix clair. Des voies diplomatiques permettant de désamorcer la situation demeurent ouvertes et nous encourageons le Gouvernement russe à les adopter. La Russie doit respecter l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine, entamer des pourparlers avec le Gouvernement ukrainien et saisir les offres de médiation et d’observation internationales pour répondre à toutes les inquiétudes légitimes.

5. Le soutien de la Fédération de Russie à la Mission spéciale de surveillance en Ukraine de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe est un pas dans la bonne direction. Nous attendons le déploiement rapide de la mission, afin de faciliter le dialogue sur le terrain, réduire les tensions et favoriser la normalisation de la situation, et nous appelons toutes les Parties à garantir aux membres de cette Mission spéciale de surveillance un accès sûr et sécurisé à toute l’Ukraine pour remplir leur mandat.

6. Ce groupe s’est rassemblé sur la base de convictions communes et de responsabilités partagées. Les actes de la Russie au cours des dernières semaines ne sont pas compatibles avec celles-ci. Dans ces conditions, nous ne participerons pas au Sommet prévu à Sotchi. Nous suspendrons notre participation au G8 jusqu’à ce que la Russie change de cap et que le contexte se prête à nouveau à un débat constructif au sein du G8 et nous nous rencontrerons de nouveau en format G7 en juin 2014 à Bruxelles afin de débattre de l’agenda ambitieux que nous partageons. Nous avons également recommandé à nos ministres des Affaires étrangères de ne pas assister à la réunion d’avril à Moscou. En outre, nous avons décidé que les ministres de l’énergie du G7 se réuniront pour évoquer les moyens de renforcer notre sécurité énergétique collective.

7. Parallèlement, nous maintenons fermement notre soutien à la population ukrainienne qui cherche à rétablir l’unité, la démocratie, la stabilité politique et la prospérité économique de son pays. Nous saluons le programme de réforme ambitieux du gouvernement ukrainien et appuierons sa mise en œuvre, alors que l’Ukraine s’efforce d’ouvrir un nouveau chapitre de son histoire, fondé sur une réforme constitutionnelle de grande ampleur, sur des élections présidentielles libres et équitables en mai, sur la promotion des droits de l’homme et le respect des minorités nationales.

8. Le Fonds monétaire international a un rôle central à jouer en orientant les efforts internationaux en vue d’appuyer les réformes en Ukraine, en atténuant les vulnérabilités économiques de l’Ukraine et en intégrant mieux ce pays dans le système multilatéral en tant qu’économie de marché. Nous soutenons pleinement les travaux du FMI avec les autorités ukrainiennes et les engageons vivement à parvenir à une conclusion rapide. Le soutien du FMI sera crucial pour débloquer l’aide supplémentaire provenant de la Banque mondiale, d’autres institutions financières internationales, de l’UE et de sources bilatérales. Nous demeurons unis dans notre détermination à apporter un solide appui financier à l’Ukraine, à coordonner notre assistance technique et à fournir une aide dans d’autres domaines, notamment sous forme de mesures visant à stimuler les échanges et à renforcer la sécurité énergétique.

Dernière modification : 20/10/2021

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