Retour sur la Journée de la francophonie à Groningue (14 mars 2018) [nl]

Le 14 mars 2018 à Groningue, la francophonie était à l’honneur !

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Le professeur Bruno Bernard, expert en commerce international et consultant à la Commission européenne a mis en avant l’importance de la francophonie dans le monde des affaires internationales et les Pays-Bas.
Aujourd’hui, on compte 274 millions de francophones dans le monde dont 150 millions d’Africains. D’après Bruno Bernard, d’ici 2050, le monde comptera 700 millions de locuteurs francophones et le nombre de francophones africains augmentera de la même façon. L’avenir de la francophonie appartient à l’Afrique où la République démocratique du Congo est déjà considérée comme le premier pays francophone avant la France.
Pour les Pays-Bas, grands commerçants, experts dans le monde maritime (digues, drones marins, canaux, pèche, logistique, …), il semble très utile de savoir parler français… En s’arrêtant dans un port, on a une chance sur deux que les personnes y parlent français. En effet, les premiers pays maritimes parlent français.
Langue officielle pour les brevets au même titre que l’Anglais et l’Allemand, le français est aussi la langue de plusieurs institutions internationales et grands groupes privés… Le G7, l’Unesco, l’ONU mais aussi Airbus, Carrefour, la Croix rouge, le Comité olympique… ou encore LVMH, Chanel, Total, Areva, Dassault, Nestlé, Danone, Ubisoft, Universal music, Canal +, Veolia…

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Madame Trang Phan-Labays, maître de conférence à l’Université Jean Moulin Lyon 3 et directrice adjointe pour les formations à l’Institut international pour la Francophonie, est venue, quant à elle, nous présenter les aspects historiques et géopolitiques de la francophonie. Le mot « Francophonie » apparaît, pour la première fois, en 1880 sous la plume du géographe français Onésime Reclus. Il désigne l’ensemble que constituent toutes les personnes qui, à la surface du Globe, s’expriment en français. La francophonie aujourd’hui avec un petit f fait référence au partage d’une langue commune, le français alors que la Francophonie est l’organisation intergouvernementale composée de pays francophones ou des pays partageant les valeurs promues par l’ensemble.
Ainsi, la Francophonie en tant qu’organisation permet de promouvoir la langue française tout en soutenant le plurilinguisme, la paix, l’éducation et la solidarité francophone. Elle tend aujourd’hui à devenir une union géoculturelle car elle est une association géopolitique composée de sphères d’interactions humaines à fondements linguistiques et culturels sans limites frontalières fixes. Aussi, elle en profite pour proposer une mondialisation alternative fondée sur la notion de biens publics mondiaux comme l’environnement, le multilatéralisme, le soutien aux droits internationaux et à un réseau multipolaire garant de la paix, rempart contre l’hégémonie culturelle et linguistique.

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Maïlis Boulin, professeur de FLE à l’Institut français de Groningue, a animé un jeu d’évasion portant sur la langue française et la francophonie avec un groupe de professeurs. Le but était de proposer un nouvel outil pédagogique aux professeurs pour leur donner des idées de travaux ludiques et interactifs en classe de langue.
Enfin, le quizz de la francophonie, animé par Horia Benmehdi, s’est déroulé dans la joie, les rires et la bonne humeur, à partir de 20h, au magnifique café Huis de Beurs. Quatre équipes, spécialistes de la langue française et de la culture francophone, ont remporté de superbes cadeaux : assortiments de mets et gourmandises français, albums et goodies !

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Nous vous donnons rendez-vous l’année prochaine !

Toutes les photos dans l’album facebook de l’IFPB : http://bit.ly/2tX0WNI

Organisée par l’Institut français de Groningue avec le soutien de l’Université de Groningue et de TV5Monde

Lire aussi Opinie : Leer Frans als je meer wilt verdienen met Bruno Bernard - Dagblad van Het Noorden

Traduction non officielle de l’article dans le Dagblab van Het Noorden

Opinion : apprendre le français pour mieux gagner sa vie

Les cours de français tout comme les cours d’allemand sont en difficulté à l’école secondaire.
Ceux qui décident de renoncer à ces cours se ruinent eux-mêmes.
Apprendre le français n’est pas seulement utile durant des vacances en métropole, mais aussi pour faire des affaires. Le français est pour les Néerlandais aussi une langue des affaires, même si beaucoup l’associent notamment au loisir. Pour ne citer qu’un exemple : quatre-vingt pour cent des conteneurs entrant ou sortant la France, passent par un port situé au Benelux.

La mer

Les Pays-Bas sont situés sur la mer, ce qui donne déjà une bonne raison pour les Néerlandais d’apprendre le français : Une majeure partie des côtes mondiales est peuplée par des francophones ! De plus, la France fait partie de la deuxième zone économique exclusive, dont des pays comme le Madagascar, la Mauritanie, le Canada et le Maroc. La francophonie est donc étroitement liée à la mer, une mer que les Néerlandais chérissent tant et qu’ils savent contrôler.

De nombreuses personnes parlent encore le françaisdans les pays du nord : 14,5 % des Allemands et 16,8 % des Anglais, ainsi qu’un million de Suédois et beaucoup d’Américains. Ce qui est encore plus étonnant, c’est que les Chinois ont même une chaîne de télévision d’informations en français (http://fr.cctv.com), tout comme les Russes (https://francais.rt.com).

Opportunité

L’importance du français est donc un facteur économique : actuellement 116 millions de personnes dans le monde étudient le français ou en français. En 2015, on comptait 284 millions de francophones, en 2050, ce chiffre s’élèvera à près de 700 millions, ce qui représente 8 % de la population mondiale. Une merveilleuse opportunité pour les spécialistes du marketing et les hommes d’affaires.

A cet égard, l’Afrique est un Eldorado comparable à la Chine des années 80 sans décalage horaire et sans barrière de la langue. En raison du Brexit, le Royaume-Uni se retire de la scène africaine et laisse sa place à l’Europe. L’Afrique est un grand continent qui offre de nombreuses possibilités économiques encore inexploitées.

L’Afrique

L’économie de l’Afrique croît de 6 % par an. Le continent compte 550 millions de téléphones portables et plus de 120 millions d’utilisateurs francophones. Dans 10 ans, il y en aura 50 millions de plus. Donc si vous souhaitez vendre une application mobile, ne vous concentrez pas d’emblée sur les 5 millions de consommateurs danois, aussi fortunés qu’ils soient, mais plutôt sur l’Afrique, un continent regorgeant de Francophones enthousiastes. Même si leur salaire n’est pas le même qu’en Europe, ils ont les moyens d’acheter votre logiciel informatique, votre livre numérique ou vos conseils pour les nouveaux entrepreneurs.

L’Afrique francophone offre de belles opportunités pour les spécialistes du marketing

Le consommateur moderne est disponible 24 h par jour et ne connaît pas de frontières. De plus, le français est, avec l’anglais, la seule langue présente sur les cinq continents. Une application internet en français aurait potentiellement 220 millions d’utilisateurs et il en va de même pour le commerce en ligne. La langue française est omniprésente : au Québec, à Genève, à Casablanca, à Djibouti, à Abidjan, à Beyrouth ou dans l’Océan Indien.

Et pourquoi est-ce que Google choisit la France pour installer un centre de recherche en intelligence artificielle ? Peut-être parce que les demandes françaises de brevet qui en résultent tombent sous le droit civil européen et pas sous le Common Law ?

Le salaire

Parler français offre des opportunités chez les grands acteurs économiques : de Renault-Dacia-Nissan à Michelin et Citroën, de L’ORÉAL à Chanel, de Airbus à Bombardier, de RTL à Air France-KLM, de Crédit Suisse à Rémy-Cointreau, de Total à Nestlé et Danone...

Tant d’emplois très bien rémunérés sont à pourvoir dans les villes telles que Luxembourg, Bruxelles, Monaco,Genève et Paris, mais pour lesquels une bonne maîtrise de la langue française est requise. Alors, un conseil pour les étudiants : apprenez le français et augmentez ainsi vos chances d’obtenir un bon salaire !

Le professeur Bruno Bernard est écrivain de Parlons affaires et conseiller du commerce extérieur de l’Union européenne.

Dernière modification : 06/04/2018

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