Presse néerlandaise du mercredi 21 février 2007

De l’avis de la Deuxième Chambre, et notamment des groupes parlementaires CDA, PvdA et D66, il convient de décourager l’usage des ampoules à incandescence traditionnelles, qui consomment beaucoup d’énergie pour un rendement relativement faible, et de rendre les ampoules économiques meilleur marché.
Selon la députée CDA Liesbeth Spies, il faudrait appliquer un tarif TVA plus bas à ces lampes durables. L’interdiction des ampoules à incandescence, comme en Australie, à terme, serait contraire à la réglementation européenne, d’après une majorité de la Deuxième Chambre.

NRC Handelsblad (libéral) d’hier soir : "La Pologne et la Tchéquie sont favorables au bouclier antimissile [américain] - La Russie menace de prendre des contre-mesures", "Moszkowicz comme avocat de lui-même", "La lampe à incandescence bientôt bannie" (Australie)
AD Haagsche Courant (indépendant populaire) : "’Rendez la lampe à incandescence plus chère - L’interdiction de l’éclairage à forte consommation d’énergie n’est pas faisable aux Pays-Bas"
de Volkskrant (centre gauche) : "La Pologne et la Tchéquie en veulent à la Russie - Moscou menace de prendre des mesures", "Un système de verrouillage du genou doit empêcher les condamnés TBS [sous protection judiciaire] de prendre la fuite"
Trouw (chrétien progressiste) : "Un bébé né durant la 22e semaine de grossesse survit pour la première fois"
De Telegraaf (populaire) : "Les écoles font une différence - A résultat égal au test Cito, recommandation scolaire moins ambitieuse aux allochtones", "Le verrouillage du genou des condamnés TBS prévient leur fuite", "Projet de péage à Enkhuizen"

* * *

ACTUALITE INTERNATIONALE

Union européenne : rejets de CO2

"Il faut imposer aux Etats membres de l’UE l’objectif de réduction des gaz à effet de serre de 20 pour cent en 2020", écrit le Trouw (p.8). "C’est ce que les responsables de l’Environnement réunis à Bruxelles ont déclaré hier. C’est une bonne nouvelle pour la Commission européenne, qui a récemment constaté que beaucoup de pays freinaient encore ses ambitions en matière d’environnement et d’énergie. Selon le ministre allemand de l’Environnement, Sigmar Gabriel, les ministres veulent convenir avec d’autres pays industrialisés de réduire les rejets de gaz à effet de serre de 30 pour cent en 2020, par rapport à 1990."
"Mais il reste à voir si chaque ministre pourra faire passer le message dans sa propre capitale." "Le secrétaire d’Etat CDA Pieter van Geel, qui était à Bruxelles pour la dernière fois en cette qualité, hier, est déçu par l’attitude réservée de beaucoup de pays. Ainsi, le stockage souterrain du dioxyde de carbone (CO2) pourrait avoir un bel avenir, mais beaucoup de pays n’en veulent pas. Les Pays-Bas, en revanche, discernent de grandes possibilités, par exemple dans le cadre de l’exploitation du gaz naturel en mer."
"Selon Van Geel, il n’y a pas de temps à perdre. ’Des études montrent que dans quarante ans nous consommerons toujours autant de carburants fossiles que maintenant.’ Van Geel estime qu’il faut en tout cas étudier sérieusement le stockage de CO2."

Russie

"L’histoire se répète, mais jamais sous la même forme", fait valoir l’éditorialiste du NRC Handelsblad d’hier soir. "Il y a plus d’un quart de siècle, des missiles de croisière devaient être installés sur des sites stratégiques en Europe, en réponse aux armes comparables que l’Union soviétique avait déployées contre l’Occident. Maintenant, certains pays d’Europe, à la demande des Etats-Unis, mettent à disposition des bases pour un bouclier antimissile américain. La construction d’un tel bouclier n’est pas encore un fait, certes, mais la rumeur va bon train. L’ennemi, ce n’est pas la Russie, mais un Etat islamique dont les missiles forment une menace pour l’Amérique."
"Les citoyens polonais et tchèques nourrissent suffisamment d’objections, mais la classe politique des deux pays ne cache pas que dans le domaine de la sécurité elle se fie plutôt à l’Amérique qu’au lilliputien militaire qu’est l’Europe."
"Le problème, c’est que le projet américain et les réactions russes menacent de provoquer une nouvelle course aux armements qui échappera à l’emprise de l’UE et de l’OTAN." "Le bouclier antimissile américain peut effectivement porter atteinte à l’équilibre militaire avec les Russes, en Europe ; les craintes de Poutine sont justifiées. Simultanément, le bouclier divisera l’Union européenne si sa politique ne change pas. Du point de vue militaire elle n’a guère voix au chapitre, mais il serait bizarre qu’un système antimissile américain fonctionne au sein de l’UE sans implication active de sa part."
"Effectivement", conclut le journal du soir, "personne ne veut une nouvelle Guerre froide - ni un bouclier controversé dont l’efficacité est loin d’être sûre. Il est urgent que les alliés - car c’est ce que les Etats-Unis, la Russie et l’Europe sont supposés être en ce moment - se concertent à ce sujet."

ACTUALITE INTERIEURE

Formation de gouvernement

"Demain ce sera le grand jour", remarque Kees Lunshof, le commentateur politique du Telegraaf. "Le gouvernement Balkenende IV, formé du CDA, du PvdA et de la ChristenUnie, entrera en fonction et le VVD passera dans les bancs de l’opposition. La réalisation de ce gouvernement a été relativement rapide, après que tout le monde s’était rendu compte que cette coalition était la seule qui puisse compter sur une majorité parlementaire."
"La nouvelle politique sera nettement plus de gauche que celle des précédents gouvernements Balkenende. On peut s’en plaindre sur le fond, mais c’est bien conforme au résultat des élections du 22 novembre. C’est le centre-gauche qui a gagné ces élections. Le centre-droit n’a pas obtenu de majorité."
"L’accord de gouvernement ne manifeste guère de compréhension des changements que l’émergence de pays comme la Chine et l’Inde entraînera pour l’économie mondiale et pour l’Europe. La sécurité sociale et le droit de licenciement seront épargnés, ce qui peut poser des problèmes plus tard. Et un nouveau référendum sur un nouveau traité européen risque d’être organisé, référendum qui risque fort d’aboutir à un deuxième ’non’."
"Bref, un gouvernement motivé qui doit encore définir les composantes financière et organisatoire de beaucoup de ses ambitions, qui devra surmonter beaucoup de résistances, qui se heurtera à beaucoup de nouveaux problèmes et qui, il faut l’espérer, réfléchira un peu plus à l’avenir lointain se mettra au travail demain."

De Jager

"Pour éviter qu’il ne soit de nouveau mis en cause, les antécédents de Jan Kees de Jager (CDA), qui prêtera demain serment en tant que secrétaire d’Etat aux Finances, ont été examinés de près la semaine dernière", souligne le Telegraaf (p.3). "De hauts conseillers du formateur Jan Peter Balkenende, l’avocat du gouvernement et le renommé cabinet d’avocats Loyens en Loeff ont été impliqués dans cet examen approfondi."
Comme c’est l’usage, une fondation dirigée par un notaire se chargera de la gestion des intérêts privés du secrétaire d’Etat.

AFFAIRES FRANÇAISES

Le Het Parool (p.11) et le NRC Handelsblad (pp.1 et 5) d’hier soir évoquent les modifications apportées à la Constitution, notamment sur le statut pénal du chef de l’Etat et l’abolition de la peine de mort. "Ces modifications étaient une promesse électorale de Chirac", écrit Olivier van Beemen dans le premier journal. "Le souhait de permettre la destitution du président aurait été inspiré par la popularité du politicien d’extrême droite Jean-Marie Le Pen, du Front National, qui a atteint le deuxième tour décisif aux dernières présidentielles."

Le NRC Handelsblad (p.13) s’intéresse par ailleurs au projet d’assainissement du consortium Airbus.

Ce matin, le Volkskrant (pp.1 et 5) note que la candidate socialiste Ségolène Royal est en baisse dans les sondages d’opinion.